Comment conserver ses fruits et légumes pour l'hiver ?

Comment conserver ses fruits et légumes pour l'hiver ?


Comme certains d’entre vous le savent déjà, nous habitons les Hauts-de-France, donc nous n’avons pas la chance de profiter de soleil et de chaleur tôt et tard en saison. Donc, nous ne pouvons pas compter sur une double, voire une triple production de légumes d’été.

 

Toutefois, même l’hiver (sauf s’il fait un jour – 10 ou – 20°), nous avons encore de quoi manger dans le jardin. Bien entendu, la production est moins diversifiée et un peu moins abondante. Les légumes mettent plus de temps à pousser…

 

Pour pouvoir continuer à manger correctement durant l’hiver, nous conservons aussi nos légumes et nos fruits.

 

La production est tellement abondante parfois que la conservation est plus que nécessaire. Par exemple, nous avons beau manger des concombres, midis et soirs, et en donner autour de nous, ce n’est pas suffisant pour écouler toute la production !

 

Nous pratiquons principalement 5 types de conservation : la stérilisation, la lactofermentation, la conservation au vinaigre, la déshydratation et la congélation.

 

Chacun de ces modes de conservation a ses avantages et ses inconvénients.


Comment conserver ses fruits et légumes pour l'hiver ?



La stérilisation : 

La stérilisation est pratique pour les fruits au sirop ou pour les pommes, mais elle a le désavantage de faire disparaître les vitamines et les minéraux des fruits, car pour que la stérilisation soit réussie, les bocaux doivent cuire à plus de 100°, pendant plusieurs minutes.

 

Les modes de conservation les moins agressifs pour les légumes et les fruits sont la congélation et la déshydratation. 


Comment conserver ses fruits et légumes pour l'hiver ?


La déshydratation :

Nous effectuons cette dernière à l’aide d’un déshydrateur électrique. Si nous habitions dans le sud, nous procéderions différemment évidemment : nous utiliserions un déshydrateur solaire ou nous ferions simplement sécher notre production au soleil.

 

Toutefois, l’hiver, nous déshydratons les plantes sur notre poêle à bois. Il suffit de savoir où bien placer les aliments pour éviter la cuisson.

 

Avec la déshydratation, les légumes et les fruits ont un goût plus concentré et prennent moins de place. Il suffit ensuite de les réhydrater dans un peu d’eau avant de les incorporer dans un plat, ou de les utiliser tel quel si vous avez envie de manger vos choux ou votre arroche marine en chips (qui sont nécessairement beaucoup plus saines que les chips traditionnelles).


Comment conserver ses fruits et légumes pour l'hiver ?

 

La lactofermentation :

Le mode de conservation le plus sain est la lactofermentation. Cette dernière est excellente pour la santé et permet de maintenir en pleine forme votre microbiote (ou flore intestinale), en produisant de bonnes bactéries. 


Les nutriments des légumes sont décuplés et leur sucre disparaît. Et, ce qui ne gâche rien, elle est très facile à réaliser. Il suffit de couper les légumes finement, de les mettre dans un pot en les tassant bien et d'ajouter du sel (et un peu d'eau s'il n'y a pas beaucoup de jus) et de fermer le tout. 

 Cela fait des années que nous la pratiquons et, pour l’instant, nous n’avons eu qu’une ratée : sur des épinards d’Asie. Tous les légumes et certains fruits peuvent se lactofermenter. 

 

Une petite mise en garde à propos de la lactofermentation : vous ne devez pas en manger à chaque repas. Il faut en consommer un peu, régulièrement et surtout pas constamment. Cela risquerait de mettre à mal votre flore intestinale !

 

Conservation au vinaigre :

Pour ce qui est de la conservation au vinaigre, c’est surtout Katy qui y tient, car elle est une inconditionnelle des cornichons. Nous n’en faisons pas pousser dans le jardin. A la place, nous conservons dans le vinaigre des concombres et des mélothries. Le goût n’est pas le même, mais similaire.

 

Toutes nos conserves sont faites dans des bocaux Le Parfait ou dans des bocaux de récupération.

 

Comme vous pouvez facilement vous en douter, faire des conserves, cela demande du temps. Mais, cela vaut vraiment le coup ! Manger ses propres légumes et fruits l’hiver est un bonheur incomparable ! J'adore notamment ouvrir et déguster un bocal de cerises lorsqu’il neige !

 

Il faut également de la place et un endroit frais à l’abri de la lumière pour conserver tous nos bocaux. Nous avons de la chance d’avoir cet endroit à la maison…

 

Nous utilisons un autre mode de conservation qui permet de conserver les légumes d’hiver, avant les gelées. Il s’agit de la conservation dans le sable.

 

Conservation dans le sable :

Avant les gelées, nous mettons dans le sable nos carottes, nos betteraves, nos radis d’hiver et nos poires de terre. Ils se conservent facilement quelques mois. Ce mode de conservation est ancestral : nos grands-parents le pratiquaient déjà !

 

Quant aux pommes de terre, elles se conservent très bien dans des cageots, au sous-sol, recouverts de journal, pour éviter qu’elles ne verdissent à la lumière. Bien entendu, il faut les inspecter et les tâter régulièrement pour voir si elles ne ramollissent pas, ne pourrissent pas ou ne germent pas.

 

Ces 2 derniers modes de conservation, surtout si votre récolte est abondante, nécessitent d’avoir de la place. Entasser une bonne dizaine de cagots de pommes de terre, cela occupe un bel espace !


Comment conserver ses légumes pour l'hiver ?


Nous conservons aussi nos courges sur des étagères dans notre pièce attitrée. Là aussi, nous devons effectuer notre tournée d’inspection régulièrement pour vérifier qu’elles se portent bien. Les courges ne se conservent pas toutes aussi longtemps : certaines ne se conservent qu’1 mois ou 2, d’autres (comme la courge de Siam) des années. Là aussi, il faut de la place et des étagères solides.

 

Depuis quelques années, nous avons pris l’habitude de compter nos courges et de déterminer, à peu près, la fréquence de consommation que nous devons en faire. Comme les personnes âgées, nous avons tendance à faire des réserves et nous hésitons à manger certains aliments par peur d’en manquer. Et, quand arrive le printemps et l’été et quand la nouvelle récolte commence à être abondante dans le jardin, nous avions encore des courges en réserve. Certes, ces dernières, nous les adorons, mais nous aspirons à consommer davantage nos nouveaux légumes. Donc, en calculant la fréquence de consommation, nous avons éliminé ce problème.


D'autres modes de conservation :

Nous pratiquons également la conservation dans l'huile (pour les tranches de courgette, d'aubergines ou les poivrons) mais en petite quantité. Et nous faisons aussi parfois des chutney, des confitures ou des pickels.


Pour aller plus loin...





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