Le retour des petites fermes, l'avenir de l'agriculture

Le retour des petites fermes, l'avenir de l'agriculture

Contrairement à ce qu'on pourrait croire, ce sont les petites fermes qui fournissent en aliments frais la majorité de l'humanité.

80 % des fermes dans plus des 2/3 des pays au monde sont des petites fermes. Il n'y a qu'en Europe de l'Ouest que nous avons perdu cette tradition des petites fermes.

Et, en plus de cette agriculture traditionnelle, de très nombreuses micro-fermes éclosent actuellement dans le monde entier.

Toutes ces exploitations ne dépassent pas 1 à 2 hectares et dans la majorité des cas sont comprises entre 700 et 5000 m2.

Elles se déplacent de plus en plus et passent des zones rurales aux zones périurbaines.

Elles produisent surtout des volailles, des oeufs, des légumes, du fromage, du miel, des épices, des herbes aromatiques ou médicinales et même du poisson ou du riz (en Asie).

Ces fermes de proximité alimentent les marchés locaux, les Amap et autres groupements agricoles et vendent aussi leur production directement à la ferme.


Avec les risques de pénurie alimentaire qui nous guettent, ce modèle économique devrait être encouragé. Pourtant, de nombreux écueils existent notamment au niveau de l'achat des terres et du statut d'agriculteur.



Dans certains pays (comme les Etats-Unis), des terres à l'abandon, en friches sont squattées illégalement par des maraîchers urbains. A Detroit notamment, ces nouveaux "chevaliers blancs" ont permis à la population de ne pas mourir de faim.


Mais, en France la pression urbaine est forte et il est difficile de trouver du terrain en zone péri-urbaine ou urbaine pour lancer ce type d'activité. D'autant plus que la taille réduite de la future ferme pose des problèmes au niveau de l'adhésion à la mutuelle sociale agricole et à l'obtention du statut d'agriculteur.


Des précurseurs comme Eliott Coleman et Jean-Martin Fortier ont montré l'exemple d'un modèle économique rentable avec une surface agricole de 6000 m2. 

En France, le Ferme du Bec Hellouin avec l'étude de l'Inra (même si pour moi cette étude sur 1000 m2 est biaisée puisque la zone est incluse dans une surface cultivée beaucoup plus vaste) commence à faire bouger les mentalités.


Pourtant, nous avons oublié que la France a été un des leaders de ce type d'agriculture au XIXe siècle avec les maraîchers de Paris.


Alors qu'attendons-nous pour de nouveau être les leaders de cette agriculture si délicate, précise et goûteuse ? 

Dans les Hauts-de-France, les hortillonnages endormis d'Amiens ou de St-Omer ne demandent qu'à renaître ! 

Alors, arrêtons d'artificialiser des sols agricoles en créant des plateformes logistiques, des centres commerciaux et des lotissements, et retrouvons des pratiques pleines de bon sens tant qu'il est encore temps !


(source image : https://lagrelinette.com/)


Pour aller plus loin : 

Créer sa micro-ferme : permaculture et agroécologie 


Commentaires

  1. irréaliste en France car tout est fait pour les grosse exploitations . c'est impossible de garder 1 ha à soi sans être taxé par la MSA et pouvoir rien vendre

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  2. Difficile d achter des terres quand tu es pauvre et que tu reve toujours de faire parti des ces fournisseurs. Ce sont des reves de riches, et les riches ne veulent pas de ferme agricole, mais le pauvre lui, en reve.

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