Ce n'est pas toujours évident de réussir ses semis de poivrons, piments, aubergines et physalis quand on vit dans le nord de la France. On doit commencer les semis très tôt, car les pieds n'étant pas greffés, ils sont assez longs à produire. Or, en janvier (ou février) la chaleur et la luminosité d'un rebord de fenêtre ne suffisent pas toujours à ces plantes gourmandes en températures chaudes et constantes pour lever.
De plus, chez moi le poêle est arrêté à 20 h et rallumé seulement vers 10 h le lendemain, donc la température descend la nuit à 8-10 ° dans la pièce, ce qui complique encore la tâche.
Néanmoins, à l'aide de quelques artifices on arrive en général à s'en sortir et à réussir au moins une partie des semis.
Cette année, les poivrons des Landes et Lipstick, les aubergines Viserba et les piments Biquinho sont les premiers à sortir le bout de leur nez.
J'ai réalisé les semis début janvier. Les terrines ont d'abord passé une douzaine de jours dans une mini-serre chauffée. Celle-ci est équipée d'un minuteur programmé sur des périodes de 2 à 4 heures, afin de ne pas trop user d'électricité. L'installation est débranchée à 22 h et n'est rebranchée qu'à 6 h du matin. La serre est donc recouverte durant la nuit d'une couverture de survie afin de conserver le maximum de chaleur. L'après-midi, lorsque le soleil est présent, la serre est également débranchée et posée devant une fenêtre afin de profiter des rayons du soleil.
Lorsque les tout premiers cotylédons commencent à apparaître, les terrines sont transférées dans une serre-étagère, non chauffée. Celle-ci comporte des lampes de croissance à LED pour permettre à la photosynthèse de se réaliser correctement et donc de faire pousser les plantes. Ces lampes fonctionnent la journée (de 6 h à 22 h) sauf durant les périodes de soleil ou là la serre est plaquée contre la vitre (en général l'après-midi).
Pour conserver un peu de chaleur la nuit, les terrines ont un couvercle et sont entourées de papier-bulles. La serre est recouverte d'une couverture de survie la nuit.
Une autre série de semis en terrine vient alors prendre la place laissée vacante dans la mini-serre chauffante et le cycle se poursuit.
Comme ces différents systèmes ne permettent pas une aération correcte, des moisissures peuvent se développer. Pour limiter au maximum ce risque, je saupoudre la terre des alvéoles de cannelle (pour ses propriétés antifongique, antibactérienne, antivirale et antiseptique).
Si tout ce passe bien, il ne restera plus qu'à transférer ces plants quand ils auront fait leurs 2 premières vrais feuilles, dans des godets individuels, en continuant à les garder au chaud. Puis mi-avril, ils seront transférés en serre froide puis seront repiqués mi-mai dans le jardin, dans la serre ou en pots sur la terrasse
Bonjour Isabelle,
RépondreSupprimerquelles sont les références du chauffage et lampe que vous utilisez? Merci.
Bonjour,
SupprimerLes lampes sont des lampes de croissance bleu/rouge à LED (on en trouve partout sur internet, c'est le même genre que celle-ci https://amzn.to/2SBLPVX mais dans une version plus ancienne). Le serre chauffante fait 50x42 cm, elle est en plastique dur avec un système de ventilation sur le couvercle et le système de chauffage est une résistance électrique qui passe dans le socle. Je l'avais aussi acheté sur internet il y a 5 ou 6 ans.
Amicalement, Isa
Merci Isabelle. Il n'est pas trop tard pour semer des poivrons avec cette méthode? Pour quels autres légumes est-il recommandé d'utiliser lampe+chauffage?
RépondreSupprimerBonjour,
SupprimerNon il n'est pas trop tard. Perso, je réserve ce traitement spécial uniquement aux légumes qui ont besoin de beaucoup de chaleur pour germer comme les poivrons, aubergines, physalis, piments. Mais, on peut aussi l'utiliser pour les tomates et les concombres. Mais moi je ne le fais pas d'abord parce que que malgré tout c'est de l'énergie dépensé et surtout comme je les sème plus tard (mi-mars), la chaleur chez moi et la luminosité seront suffisantes à cette période là.