Faut-il composter ses déchets ou les mettre directement sur le sol ?
Des débats font rage sur le sujet. Personnellement j'ai résolu le problème, je fais les 2. Car les 2 ont leurs avantages et leurs inconvénients et les 2 n'ont pas forcément la même utilité. Seul inconvénient : trouver suffisamment de déchets, de biomasse pour réaliser les 2 techniques à la fois.
En fait le compost issu du compostage en tas ou silo me sert surtout au printemps. Alors que je pratique le compostage de surface (c'est-à-dire poser directement ses déchets directement sur le sol) le reste de l'année.
Faire du compostage en tas ou silo :
- le compost bien mûr est utile lors de la réalisation des semis en godets ou en terrine.
- il sert aussi pour le rempotage.
- c'est un bon amendement.
- épandu en couche mince (2.5 cm) au printemps sur le sol du potager, il permet de semer plus facilement. De plus, la germination est plus rapide et plus régulière.
- sa couleur noire aide le sol à se réchauffer plus vite.
- c'est un bon fertilisant lorsqu'il est saupoudré sur la pelouse.
- en couche épaisse, il sert de paillage et de matelas protecteur sur le sol l'hiver.
- on peut choisir de faire un compost azoté (60 % de matière verte azotée pour 40 % de matière brune carbonée) ou un compost carboné (40 % de matière verte azotée pour 60 % de matière brune carbonée) en fonction de nos besoins au jardin.
- riche en micro-organismes, il va favoriser le développement de la vie du sol
- il améliore la structure des terres argileuses, collantes.
- il permet de décomposer et valoriser les litières de poules (les fientes de poules mises directement sur le sol brûleraient les plantes).
- s'il est bien fait et chauffe donc correctement (60 ° minimum), il permet d'éliminer les agents pathogènes des déchets de plantes malades mises au compost et détruit également les graines.
- évite la présence de déchets disgracieux dans le potager.
Faire du compostage de surface :
- sert de paillage sur le sol.
- évite la déperdition de nutriments : ils vont directement dans le sol.
- évite de devoir manipuler, retourner et charrier le compost.
- nourrit la faune, la microfaune et les micro-organismes du sol.
- enrichit constamment la terre en humus.
- imite ce qui se passe dans la nature, en forêt (les feuilles tombent au sol et s'y décomposent).
- ne produit pas de fermentation ni de dégagement de chaleur comme dans un composteur.
- protège le sol des intempéries.
- évite l'évaporation et garde le sol humide plus longtemps.
Comme vous le voyez, il y a du bon dans chaque technique (si j'ai oublié des points, n'hésitez pas à les ajouter en commentaires). A vous de tester et de choisir en fonction de vos pratiques permacoles.
PS : Pour m'aider à faire encore plus de tests au jardin, à dénicher de nouvelles plantes ou essayer de nouvelles méthodes, afin de partager avec vous encore plus d'articles et de vidéos, vous pouvez me soutenir sur Tipeee
(financement participatif à partir d'1 €)
Merci.
Commentaires
Enregistrer un commentaire