Je vous propose un extrait du livre de Alick Bartolomew, Le génie de Viktor Schauberger :
"Quand les plantes apparurent pour la première fois, il y a environ 420 millions d'années, les conditions climatiques étaient inhospitalières, marquées par des orages violets et de fortes pluies. Seules les plus primitives pouvaient survivre, se nourrissant de sels et de minéraux métalliques. Quoique présentant un très faible développement radiculaire, leurs tiges piégeaient certaines poussières nutritives qui, portées par le vent, formait un substrat très élémentaire, leurs ombres ayant un très léger effet réfrigérant sur le sol et permettant le recueil d'une faible quantité d'eau.
Le refroidissement était la clé de l'apparition de l'eau et, tandis que la couverture du sol s'étendait, l'abaissement de la température l'affectait en profondeur, permettant au niveau de la nappe phréatique de s'élever, entraînant avec lui, vers la surface minéraux, oligo-éléments et substances nourricières. Cela créa les conditions favorables au développement de formes botaniques supérieures, qui, exigeant une alimentation de meilleure qualité, plongeaient plus profondément leurs racines dans le sol pour y puiser les minéraux à différents étages, mais elles ne concurrençaient pas les plantes primitives.
Les plantes les plus évoluées assuraient la cohésion du sol, piégeant davantage d'humidité, ce qui contribuait à attirer les micro-organismes (bactéries) qui décomposent les particules minérales en fine poussière, première étape de la formation de l'humus indispensable même aux espèces botaniques supérieures. Les systèmes radiculaires se complexifient, s'entrelaçant à différents niveaux, si bien qu'il est malaisé de les individualiser. La fertilité accrue engendre un sol plus riche dont la qualité est si élevée qu'il ne convient plus aux plantes primitives qui meurent. Un micro-climat plus favorable régnant sur les couches supérieures du sol augmente la diversité bactérienne propice au développement des systèmes radiculaires plus complexes.
Il y a quelque chose de magique dans la relation symbiotique existant entre les différents systèmes radiculaires qu'il nous est difficile d'observer dans les profondeurs du sol, quelque chose de plus complexe que les relations entre les parties aériennes des plantes. Complexification croissante et évolution des arbres aidant, le sol capte en totalité le potentiel énergétique yin de la Terre-Mère, qu'il relaie dans la création d'une eau immature, exigence majeure des formes de vie supérieures.
Ce processus - la formation du sol - se déroula quelques millions d'années avant que des plantes plus grandes, comme les petits arbustes et arbres, puissent s'installer ; par ailleurs, elles devaient affronter des milliers d'années d'évolution avant qu'une forêt ne puisse naître. Cette dernière étant l'environnement le plus productif en ce qui concerne la formation du sol et d'un humus fertile, elle s'auto-fertilise et vit en autosuffisance. Sur une période comptant des milliers d'années, les grandes forêts ont constitué un sol d'une épaisseur au moins égale à 6 m. En un siècle, notre inconscience irrespectueuse de la prodigalité de la Nature a permis que ces grandes banques de sol soient érodées et détruites, d'abord par la déforestation, ensuite par un labour négligeant des terres arables non protégées."
(source image : wikipédia, tableau de Henri Rousseau)
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