Photo Adèle C. 2010
Je vous propose, aujourd’hui, de regarder avec vous quelques extraits
de l’Ademe
et vous n°35 – Stratégies et études n° 35 décembre 2012 Les français et
l’environnement : bilan et perspectives.
Cette étude est très instructive et les chiffres nous
donnent une bonne vision de ce que les Français
et les Européens pensent de l’environnement, au jour d’aujourd’hui mais
également pour l’avenir.
« Selon l’enquête
« Environnement » de 2012, une majorité de la population connaît désormais le concept de développement durable :
l’expression est même de plus en plus familière. Connu de seulement un tiers
des Français en 2004, le principe gagne en notoriété depuis 2007, si bien que
début 2012, 52 % des Français déclarent avoir une idée « très ou assez précise
» de ce que recouvrent les deux mots. Même si la notion reste principalement
associée à la protection de l’environnement (57 % des évocations spontanées),
près de 20 % des personnes font maintenant aussi référence à ses aspects sociaux
et économiques. »
Même si les Français ont, pour une grande partie d’entre
eux, une vision incomplète de ce que
signifie le concept de développement durable, ils savent déjà ce que cela
représente en partie et c’est déjà une grande avancée. On ne peut que s’en
réjouir. A nous maintenant, par nos différentes actions, à préciser les choses.
Mais hélas, dans ce même document il est écrit que : « les Français ne veulent pas sacrifier leur bien-être actuel à un futur
de plus en plus difficile à appréhender. Ces derniers temps, les Français se
sont recentrés sur la sphère personnelle (individualisme, priorité au plaisir,
éloignement des enjeux collectifs). » Et cela, ce n’est pas très bon,
car malheureusement cette mise en avant du plaisir passe souvent par des achats
compulsifs de gadgets technologiques dont la production est fortement
polluante.
Comment les Français
et les Européens voient l’avenir ?
- A la question : Pensez-vous
qu’en 2050, les gens utiliseront davantage les sources d’énergie renouvelable comme l’énergie éolienne ou l’énergie solaire ?
Les Français répondent : Oui, certainement à 42 % alors que la moyenne européenne est de 50 %. Les
3 pays les mieux placés sont : Danemark
: 82 %, Suède : 79 %, Allemagne : 74 %
- A la question : Pensez-vous
qu’en 2050, les gens consommeront l’énergie
plus efficacement qu’actuellement?
Les Français répondent : Oui, beaucoup plus efficacement à 41 % alors que la moyenne européenne est de 45 %. Les 3 pays les mieux placés : Suède :
75 %, Danemark : 74 %, Allemagne: 61 %
- A la question : Pensez-vous
qu’en 2050 la plupart des voitures
fonctionneront toujours
à l’essence ou au gasoil ou
utiliseront-elles d’autres énergies plus efficaces?
Les Français répondent : D’autres énergies plus
efficaces à 77 % alors que la moyenne
européenne est de 73 %. Les 3 pays
les mieux placés : Suède : 87 %, Belgique: 86 % Lituanie: 83 %
Comme, indiqué plus haut, malheureusement le « désir
de consommer est toujours bien présent. Le sentiment général d’érosion du
pouvoir d’achat ne remet d’ailleurs pas en cause le désir de consommer. Les
pratiques de consommation évoluent ainsi, tout en associant le plaisir à la
contrainte budgétaire.
Si l’on interroge les
Français sur ce que signifie pour eux « consommer mieux », ils répondaient «
consommer moins » à 58 % en 2008, contre seulement 54 % aujourd’hui. Cet
attrait pour la consommation s’exprime notamment à travers leur goût croissant pour l’innovation. Cette
tendance s’avère particulièrement forte dans le secteur alimentaire, bien que
le contrôle des dépenses soit très présent et sur les biens technologiques.
Pour ces derniers, les marchés ne semblent d’ailleurs pas connaître de
saturation
Dans sa conclusion, l’enquête nous montre la voie à suivre pour mieux communiquer et
faire rentrer dans les mœurs en douceur, les évolutions absolument nécessaires
pour sauver la planète et permettre aux générations futures de vivre dans un environnement préservé :
« La
communication environnementale devrait prioritairement montrer les aspects
positifs du développement durable tout en restant pragmatique, c’est-à-dire :
- éviter les communications alarmistes, préférer des communications
plus constructives ;
- promouvoir une idée positive du futur : insister sur les capacités
d’adaptation de l’espèce humaine au lieu de décrire l’avenir sous l’angle d’une
catastrophe annoncée ;
- adopter un discours plus concret sur la transmission d’un
environnement préservé, centré sur la sphère familiale en particulier plutôt
que sur les générations futures en général ;
- utiliser l’Internet pour sensibiliser le grand public sur un mode
plus ludique ;
- mieux informer sur les bénéfices des offres responsables et relier
ces bénéfices à un avantage personnel, un plaisir pour soi, un bienfait pour sa
santé ;
- communiquer sur les modes de consommation qui permettent à la fois
d’économiser de l’argent et d’être écoresponsable à la fois. »
Une liste de tâches à accomplir bien séduisante, à laquelle
j’adhère bien volontiers et que j’essaie d’appliquer, à mon modeste niveau,
tous les jours.
Vous pouvez retrouver l’étude en entier, en cliquant
ici : http://ademe-et-vous.ademe.fr/sites/default/files/strategie-etudes/35/ademetudestrat35.pdf
Bonsoir Isa,
RépondreSupprimer"Si l’on interroge les Français sur ce que signifie pour eux « consommer mieux », ils répondaient « consommer moins » à 58 % en 2008, contre seulement 54 % aujourd’hui. Cet attrait pour la consommation s’exprime notamment à travers leur goût croissant pour l’innovation."
Nous traversons une période de crise. Beaucoup de français sont déjà contraints à dépenser moins...je pense que c'est là la véritable raison de cette baisse.
Il est facile de consommer moins quand on ne manque de rien. C'est plus délicat quand l'essentiel n'est pas forcément assuré...
Cela dit, je partage totalement cette idée du consommer moins pour vivre mieux (ce que Pierre Rabhi appellerait "Sobriété heureuse"). Et surtout, j'essaye de l'appliquer au quotidien.
Gilles
Bonjour Gilles,
RépondreSupprimerJe suis d'accord. Je partage la philosophie de Pierre Rabhi et j'essaye moi aussi, modestement, de les appliquer au quotidien.
Amicalement,
Isa