A l'heure où l'on ne parle du Mali, que comme un pays en guerre, je voudrais donner un coup de projecteur aux femmes du Kabara.
Ces femmes, par leurs actions, me font penser à la très regrettée Wangari Maathai.
Pour vous parler de leurs réalisations, j'ai choisi un très bon article de Aly Faye dans Agridape de Décembre 2012 (volume 28, n°3) :
"Pour faire face à l'ensablement qui compromet dangereusement l'agriculture et les activités pastorales, les femmes de Kabara, une petite localité malienne, se sont mobilisées et ont érigé des murs d'arbres tout autour de leur village. Ces haies vives ont freiné la progression des dunes de sables et permis la restauration des sols et le développement d'une importante activité de maraîchage. Grâce aux revenus générés par la vente des produits maraîchers et du bois d'eucalyptus, les femmes de Kabara contribuent efficacement à la lutte contre la pauvreté dans le village. Ces initiatives ont valu aux femmes de jouir d'un statut social de plus en plus élevé dans la société. La contribution de la femme dans les dépenses du ménage améliore
son niveau de considération dans le foyer et par extension dans toute la communauté."
Et si, nous aussi, nous suivions tous leurs exemples et nous mettions tous à planter des arbres ?
J'aime les arbres et même si j'en ai abattu quelques-uns chez moi, j'en ai replanté plus et en replante encore.
Je viens d'ailleurs d'aller chercher au local de ma communauté de commune deux Viornes-obier et un prunier de Wismes, grâce à l'opération annuelle Plantons le décor.
J'essaye surtout de replanter des variétés autochtones, qui sont plus adaptées aux conditions climatiques locales. Les essences locales permettent aussi de planter "utile".
Je m'explique : planter un sapin dans son jardin c'est joli mais cet arbre ne serait-il pas plus utile dans une forêt vosgienne ? Que va-t-il m'apporter et que va t-il apporter à la faune locale ? Pas grand chose, alors que dans la forêt vosgienne il sera à sa place et pourra être une source de bienfaits pour les animaux et insectes de cette forêt. Mais, si je plante un poirier grosse Louise chez moi, non seulement j'ai de grandes chances de déguster d'excellentes poires, puisqu'il est adapté à ma région, mais en plus les pollinisateurs ainsi que les insectes et oiseaux en tous genres y trouveront le gîte et le couvert.
Chaque arbre, quel qu'il soit, à son utilité, s'il est planté dans son milieu naturel. Les femmes du Kabara l'ont bien compris et ont su en tirer profit.
Commentaires
Enregistrer un commentaire